Italie: un navire humanitaire autorisé à accoster à Lampedusa
Un bateau de sauvetage géré par une organisation humanitaire transportant 33 migrants a été autorisé à débarquer sur l’île de Lampedusa, dans le sud de l’Italie, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Le navire de sauvetage Louise Michel a été autorisé à accoster car il était plus exposé aux vents violents, a rapporté la chaîne publique RAI, notant que deux autres navires d’ONG avec plus de 500 migrants à bord sont toujours en mer.
Deux autres navires d’ONG, le Geo Barents et le Humanity 1, transportant ensemble plus de 500 personnes à bord, attendaient toujours le débarquement, sans aucune indication s’ils seraient affectés à un port sûr, rapportent les médias italiens.
SOS Humanity a déclaré qu’après trois sauvetages de migrants effectués ces derniers jours et dans un contexte de détérioration des conditions météorologiques, 261 personnes secourues sont restées à bord du navire Humanity 1, dont une trentaine de femmes, dont certaines enceintes, et plus de 90 mineurs, la plupart non accompagnés.
Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, avait affirmé que le gouvernement n’a “aucune intention de manquer à son devoir d’accueil et de solidarité envers les personnes qui fuient la guerre et les persécutions”, mais qu’il n’a pas non plus l’intention de faire marche arrière, réaffirmant le principe selon lequel “personne n’entre illégalement en Italie”.
Au cours de la période du 1er janvier 2021 au 9 novembre 2022, les ONG ont amené, dans le cadre de 91 événements de débarquement, 21.046 migrants sur les côtes italiennes, dont 9.956 en 2021 et 11.090 en 2022, selon son département qui évoque, dans un rapport publié récemment, un flux migratoire important qui dépasse la capacité du système national d’accueil, déjà mis à rude épreuve avec l’arrivée de plus de 172.000 Ukrainiens en Italie.
L’Italie prévoit une trousse de nouvelles mesures, notamment la réintroduction, en version adaptée, du code de conduite des navires humanitaires, préparé et adopté en 2017 par le gouvernement de centre gauche.